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À la manière de certaines natures mortes espagnoles du grand siècle, ce dessin offre une vue frontale d'éléments alignés sur un plan horizontal. Mais, si la méticulosité des toiles précitées les apparente à des trompe-l'œil, la méticulosité de la matière et des tracés sert ici un projet contraire : refuser la profondeur que ces peintures servaient si bien. Ici, une même configuration de volumes est présentée deux fois : l'une où elle semble posée à la surface du plan supérieur du bureau et l'autre où elle paraît s'enfoncer sous le fond blanc qui enserre le volume servant de support. Pourtant, cette deuxième disposition, pour invraisemblable qu'elle paraisse, n'est pas impossible à réaliser. Nous avons là des Monopoutres aplaties (voir ci-dessous), qui, à la manière de leur modèle, possèdent une face arrière tronquée de telle manière que, vue sous un angle particulier, son arête horizontale supérieure s'aligne avec l'arête verticale latérale.

Mais, à la différence de leur modèle, les deux configurations conflictuelles présentées utilisent le fond de l'image. En étant présentés sur un plan horizontal défini, ces volumes semblent maintenant disparaître derrière un rideau qui viendrait recouvrir le volume principal. Comme si le ciel passait devant la terre et que le lointain recouvrait le proche.
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Cliquez sur ce lien pour découvrir la double page du carnet où figure ce croquis. En feuilletant le carnet vers l'avant ou vers l'arrière, vous pourrez découvrir des variantes, qui n'ont pas donné lieu à dessin ou à analyse.
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