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Ce reflet, qui comme tout reflet, relève du contact équivoque, sera pourtant considéré comme procédant de l'alignement équivoque. Car si un plan extérieur à l'image (le ciel) entre bien en contact avec un plan de l'image (le trottoir), l'alignement, rectiligne et répété, des poteaux métalliques avec leur ombre portée modifie la perception habituelle que nous avons des reflets.
Comme tout reflet ordinaire, cette photographie bouleverse l'ordre et l'échelonnement des plans du réel, mais, en cette image le résultat diffère. En mettant en contact à la surface d'une vitre des plans d'origines et d'éloignements différents, le reflet classique offre habituellement une image confuse à la profondeur et aux relations spatiales incertaines. Mais, ce reflet là troue le bitume du trottoir pour nous donner à voir ce que nous savons, après réflexion personnelle, être le ciel. Le ciel n'ayant ni forme particulière, ni, faute d'échelle, de distance au spectateur définie, semble en cette occurrence être tout autre. Le reflet miroitant des poteaux m'incite à voir un plan d'eau d'où sortiraient les roseaux métalliques d'un marais parisien redevenu marais après une forte pluie. Ici, tant la profondeur que la couleur du plan inséré n'évoquent pas le ciel qui me domine mais un monde souterrain qui attire mon regard par la béance créée dans le noir du sol parisien.

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