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DÉBUT DES PHOTOS AVEC UN ALIGNEMENT DISCONTINU

Le Parc Omnisports de Paris Bercy est cerné d'escaliers, qui, par définition, par utilité, par fonctionnalité et autres intentions diverse et variées, avouables ou parfois inavouables (voir Monsieur Freud), sont censés nous faire gravir, peu à peu, marche après marche, des plans plus ou moins inclinés. Pourtant, en dépit de cette fatalité propre à ces constructions en gradins, certains de ces moyens d'ascension peuvent, sous certains angles et à certaines conditions, apparaître comme étant des plans verticaux, et en cela comme des obstacles au cheminement du bipède parisien.
Car, perdu dans vos pensées mortifères dues à la proximité d'une pyramide où des chanteurs vieillissants hurlent leur désespoir face à des foules venues s'entasser dans cette chambre mortuaire pour y déposer leurs offrandes, vous pourriez voir une ligne verticale qui, par sa présence incongrue renie l'obliquité du plan que vous gravissez. Nous avons là un alignement discontinu des joints de contremarches en pierre plaquée donnant lieu à une ligne pointillée verticale et imaginaire. Il est vrai que la diminution d'épaisseur des tirets successifs ne joue pas le jeu de cette illusoire verticalité. Par un moyen ou un autre, les lois de la perspective retrouvent alors leur préséance, vous faisant, par la même occasion, retrouver vos esprits. Pourtant, pendant un court moment d'inattention, vous avez pu vous égarer à voir un plan vertical. Ainsi, un alignement plastique (la photographie) ou un alignement perceptif (la vision du photographe), tendent à aplatir la réalité : à aplatir la vision du réel ou la représentation de l'espace.

D'autres images de ces mêmes escaliers (ci-dessous) montrent la facilité qu'il y a à trouver des points de vue sur le réel qui ne correspondent pas à la réalité spatiale. Les escaliers précédents nous avaient déjà prouvé que la verticale n'était pas la seule ligne à subir les effets pervers de l'alignement, mais nous verrons aussi que l'escalier peut encore subir les assauts du contact équivoque (Escalier d'Ouistreham).

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