PLANSITE--------SITEMAP----

Certains ratés dans l'application de la colinéarité, cette loi de la Gestalt qui structure notre perception, en arrivent à aplatir notre perception de la profondeur du réel. À vouloir relier des lignes, des arêtes, et des formes, nous tombons parfois dans l'erreur. Mais ici, étant confronté à une représentation du réel plutôt qu'à sa perception directe, nous parlerons d'alignement plastique. C'est ainsi que l'alignement plastique parvient, lui aussi, en certaines de ses occurrences, à aplatir l'illusoire représentation de la profondeur du monde.
En cette image, l'ombre portée d'une colonne en arrive ainsi à nous faire douter de la présence des marches et du plan incliné que celles-ci expriment. Si la ligne brisée du coté droit de l'ombre renforce bien l'effet d'escalier, il n'en va pas de même pour le bord gauche, sa rectilignité étant totalement contraire à ce que nous attendons d'une ombre portée ordinaire. Ces dernières se contentent au mieux de mimer et au pire de déformer l'objet dont elle sont la projection au sol. Mais ici la déformation n'en est plus une qui ressemble à s'y méprendre à une unification : les orientations orthogonales semblent poursuivre un trajet continu et rectiligne. L'ombre brisée devient alors une ligne droite et, masquant de la main les deux tiers dextre de l'image, vous pourriez avoir le sentiment d'être confrontés à un pavement plat constitué de rayures parallèles. Pour en arriver là, il a fallu en passer par un concours de circonstances peu commun : trouver l'angle de vision particulier sous lequel cette ombre, attendue comme brisée, apparaît comme étant droite. L'alignement des différents segments orthogonaux de l'escalier permet alors d'aplatir marches et contremarches, convexité et concavité : en un mot le relief de l'escalier.
Passons à un autre escalier parisien, têtes de chien !

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