Descente de toit, Marseille ,
"Panneau de descente", photo ambigue.
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PLANSITE--------SITEMAP----

 

Juché sur un muret en béton, tel le corbeau sur un arbre perché, en équilibre instable, sans pouvoir m'écarter de l'épaisseur du mur, je n'ai pu prendre à travers l'objectif que cet alignement imparfait, qui mérite cependant le respect, tant il y a d'humour intériorisé (il m'arrive de hurler de rire intérieurement, car je fais heureusement partie de ces gens qui rient seulement lorsqu'ils se brûlent) entre l'imparfaite mais réelle coïncidence des directions et la pseudo coïncidence de l'angle des pentes.
Si ce n'étaient les bordures blanche et rouge du panneau routier, nous aurions là un alignement continu. Contentons-nous donc du discontinu. Cet alignement semble réunir à l'intérieur d'un même trajet deux lignes obliques, qui, d'une part ne sont pas à la même distance et d'autre part ne suivent sans doute pas la même orientation. Car pour cette dernière hypothèse, il faudrait que la surface sombre du pignon de l'immeuble soit parfaitement parallèle au plan du panneau triangulaire et métallique. Une fois cela admis, comment pouvons-nous en arriver à cette confusion des échelonnements et des orientations ? Tout simplement, par l'alignement plastique (il est vrai imparfait) de deux lignes à la surface de l'image photographique. Mais, si je me suis arrêté là à cet endroit précis du réel, c'est que j'avais perçu, avant l'objectif, la coïncidence possible des tracés. Dans ce cas, nous devons en passer par les lois de la psychologie de la perception, en fait d'une de ses écoles à l'heure actuelle dépréciée : la théorie de la
Gestalt. Ainsi, tant la loi de colinéarité, qui nous pousse à poursuivre des trajets interrompus, que la loi de similarité, qui nous incite à regrouper des éléments possédant des similitudes (ici d'orientation dans l'espace), pourraient très bien expliquer cette perception d'une fausse et improbable coïncidence dans le réel.

Mais deux questions resteront toujours en suspens. La première est de se demander si le triangle noir du panneau routier possède bien un angle de 9%. J'ai le mauvais goût de penser que le ministère de l'équipement, pour des raisons d'économie fort compréhensibles, se contente de modifier le chiffre du pourcentage, tout en reproduisant à l'identique la même pente graphique. La deuxième est de savoir si la pente réelle de la voie publique forme bien un angle de 9% par rapport au plan horizontal de la mer située à quelques encablures routières de là. Marseillais, Marseillaises à vos rapporteurs !

 

 

UN AUTRE ALIGNEMENT CONTINU


Les deux pignons de brique séparés par une verticale blanche sont distants d'une vingtaine de mètres.

 

"Pignons distants alignホs", photo avec un alignement ホquivoque.

 

 

 

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