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Cette église parisienne semble posséder son propre éclairage. Et si la communauté catholique a bien le droit, en dépit de la loi de séparation de l'église et de l'état, d'acheter le même mobilier urbain que la ville de Paris, nous sentons bien que quelque chose cloche (de Pâques). Noyé dans la pénombre inférieure, nous ne pouvons voir que le pied du réverbère est fiché dans le trottoir de la ville, il n'en passe pas poins devant la grille de l'église.
ADDENDUM
SUITE
En parcourant les rues de Vincennes, vous pourriez découvrir des objets étonnants, des objets dignes du concours Lépine. Ainsi, à survoler cette image d'un oeil distrait, une des deux antennes râteau se déploie du sol jusqu'aux cieux, s'appuyant sur la façade pour aller se perdre dans l'azur du ciel. Mais, à y regarder de plus près, nous avons là une simple descente d'eau pluviale, qui, par une fâcheuse coïncidence, se trouve à la verticale du pied de l'antenne fixé sur le sommet du toit que nous ne pouvons apercevoir. C'est ainsi, que par la magie de l'alignement plastique, deux éléments différents, en dépit de leur échelonnement dans l'espace, en arrivent à produire un objet de consommation inédit et parfaitement inutile : le pied télescopique géant d'antenne râteau. Ici, seule la gouttière qui longe la bordure du toit vient un instant interrompre ce trajet. Pourtant, même sa présence ne parvient pas à remettre en question notre croyance. Car le pied de l'antenne pourrait bien procéder à la façon de la descente d'eau qui vient s'immiscer dans la gouttière. C'est ainsi que les urbanistes devraient s'attaquer à la problématique d'une architecture proliférante, faite d'ajouts, d'additions et d'accumulations d'éléments disparates. Nous allons avec cette image de la gouttière-antenne dans la bonne direction : l'objet architectural multifonctionnel.
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