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Chez moi, il y a bien longtemps, il y avait des cactus. Ainsi, ce cactus candélabre étendait dans la pièce d'un appartement de la petite couronne parisienne le paysage des westerns que je regardais le vendredi soir au ciné-club de Claude-Jean Philippe. Cette photo présente un alignement équivoque à l'intérieur d'une représentation réaliste du monde. Pourtant, assis dans mon canapé, vous auriez eu la même vision des choses. Parce qu'elles semblent se poursuivre du parquet dans la télé, les lignes du parquet et du générique en arrivent à aplatir notre perception du réel. Ainsi à l'instar du Trapèze, présenté ci-dessous, un même mécanisme plastique est à l'oeuvre dans le dessin et la photographie
Deux relations plastiques différentes permettent de donner l'illusion du redressement à la verticale du trapèze central de ce dessin Il y a tout d'abord le parallélisme des cotés du bloc central avec les formes latérales. Mais, convenons que ce n'est pas le cas de la photographie. Puis nous avons l'alignement du sommet des trois volumes, qui semblent se retrouver sur une même ligne, à une même distance. Ce qui n'est pas cette fois sans rappeler la continuité illusoire des lignes du parquet et des fuyantes du générique. Ainsi tandis que deux alignements différents concourent à aplatir le dessin du Trapèze, nous n'en avons plus qu'un lorsqu'il s'agit de la photographie. Mais tous ces alignements aplatissent l'espace de la représentation, que celle-ci soit dessin ou photographie. Tandis que les alignements du Trapèze renient l'échelonnement des plans en redressant le volume central à la verticale, celui des lignes de la photo réunit à l'intérieur d'un même plan fuyant deux orientations contradictoires : celle en profondeur du parquet et l'autre verticale de l'écran de télévision.
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