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Allant d'un pas nonchalant au 104, cette institution culturelle parisienne sise au 104 de la rue d'Aubervilliers, vous pourriez y trouver de l'art contemporain à l'état de nature au beau milieu de l'art contemporain artificiel, fabriqué, pensé et réfléchi, enclos en ces murs par décision municipale. Ainsi, regardant ce pan de mur, vous pourriez croire qu'un architecte, amoureux de la tour de Pise, se serait laissé aller à son penchant pour le penché. Vous pourriez donc voir, en l'une des cours latérales du centre culturel, un bâtiment dont l'inclinaison exagérée voudrait qu'il en soit réduit à venir s'appuyer contre la toiture d'une des halles de l'édifice. Mais, notre conception de l'horizontalité et de la verticalité, nous amènerait à poser la question de la fonction d'un tel bâtiment, qui ne pourrait, semble-t-il, que relever du décoratif.
Revenu aux réalités du plancher des vaches, vous pourriez croire en avoir fini avec cette confusion des contiguïtés, des orientations et de l'échelonnement des plans. Que nenni ! Car si la deuxième photo nous délivre des fausses contiguïtés, elle nous entraîne dans le domaine des illusoires alignements. Maintenant, la bande verticale de pierre du pignon triangulaire semble poursuivre sa trajectoire le long de l'arête gauche du bâtiment rectangulaire. Et là, notre système perceptif en arrive à perdre le nord, ne sachant plus si ce pilastre de pierre fait partie du premier bâtiment, si l'au-delà du pilastre ne serait pas un décor appliqué en trompe l'oeil sur le second bâtiment ou si cet élément ne venait pas se superposer en une intrication impossible au pignon triangulaire. C'est ainsi qu'une photo censée résoudre une première ambiguïté en arrive à nous confronter à une nouvelle équivoque. C'est la vache qui rit, c'est la vache qui doit bien rire.
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