Le bidon de Zonzon, date
Bidon-de-Zonzon
precedent suivant

 


PLANSITE--------SITEMAP----

 

Sur une plage d'une île exotique, ou sur toute autre côte accessible aux vacanciers huilés, vous pourriez trouver de ces coïncidences, qui, jouant de la contiguïté apparente des formes, font passer certains estivants pour des Gulliver tandis que d'autres deviennent des Lilliputiens. Ainsi, ce surfeur en attente de la grande vague semble posé, tel un moustique estival, sur le bras de Zonzon, qui, impassible, poursuit sa lecture d'un roman de Thomas Hardy, auteur trop peu cité comme étant un de ces rares écrivains qui, même sur une plage, vous emportent beaucoup plus loin que n'importe quelle planche de surf, fut-elle d'argent, ne pourra jamais le faire.
En l'absence de sol défini, il est facile d'imaginer l'illusoire contiguïté spatiale qui fait passer cet amoureux de la planche pour une figurine en plastique posée sur le bras d'une lectrice ayant échappé aux grands romans estivaux qui, écrits par des boeufs pour des veaux, ne durent que le temps d'un été propice aux grillades et aux grillés.
Malheureusement ce n'est pas le cas, et si le surfeur n'a pas été bouffé par un requin chargé par
Neptune d'éliminer tous les déchets flottant à la surface des océans, cet être de chair et de sang (et peut-être aussi de cerveau), doit toujours être vivant, alors que je ne verrai jamais plus le rond bidon de Zonzon.
 

 

 

RETOUR AU SOMMAIRE

RETOUR À L'ACCUEIL

precedent suivant