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En cette image, le réel (les poteaux) et sa projection dessinée (les ombres) viennent conjuguer leurs efforts pour former un tracé à la continuité illusoire sur le papier photographique. C'est ainsi que l'extrémité des ombres portées des poteaux situés à gauche viennent buter de concert contre les poteaux suivants. Mais, le soleil n'est pas seul en cause, puisqu'ici une autre construction mentale peut encore être déduite des tracés de la photographie. C'est ainsi que je ne peux m'empêcher de relier deux à deux les angles droits que forment les ombres et la partie inférieure des poteaux. Par sa loi de similarité, la Gestalt peut expliquer ce phénomène optique. D'après elle, notre système perceptif ne peut s'empêcher de regrouper des éléments ayant une qualité graphique commune (orientation, taille, forme,...). Ici, mon esprit en arrive ainsi à relier les angles droits du réseau linéaire inférieur à ceux qui se trouvent au-dessus. Je parviens alors, après avoir imaginé mentalement ces lignes, à "voir" la marche d'un escalier imaginaire, telle que je l'ai représentée dans l'image ci-dessous.
Puisque vous n'aviez peut-être rien vu, voilà donc ce que vous auriez pu voir si vous aviez quelque chose dans l'oeil. Mais, vous n'avez rien dans l'oeil : pas un seul moucheron, pas la moindre escarbille. Vous ne pleurez pas, vous êtes d'une insouciance qui vous aveugle et cela est très bien ainsi.
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