Quadripoutre, Paris, 2007.
"Quadripoutre du pignon", figure ネ contact impossible dans le rホel.
precedent suivant

 


PLANSITE--------SITEMAP----

 

Après la Tripoutre à l'état sauvage et à persévérer dans notre observation de la faune parisienne, nous pourrions rencontrer des Quadripoutres à l'état naturel. Et là encore, nous serions bien loin de leur représentation habituelle, comme celle si célèbre de la Quadripoutre classique constituée de quatre chevrons dessinés formant une boucle trapézoïdale tout à la fois continue et impossible.
Pourtant, vous pourriez bien être à la peine si vous deviez repérer, en cette photographie, la présence d'une quelconque
Quadripoutre. C'est qu'à l'instar de la Tripoutre, cette figure pratique l'art du camouflage, se fondant dans son milieu naturel, afin d'échapper au regard prédateur du parisien moyen, qui, à vrai dire, n'en a que faire.
C'est ainsi que j'ai été amené à souligner d'un tracé rouge le contour de la
Quadripoutre perdue. C'est ainsi que les quatre éléments qui se dirigent dans les quatre directions antagoniques de l'espace se voient réunis en un ensemble continu. Partant du premier élément, le montant vertical du chien assis, nous changeons de direction pour longer ensuite la partie droite de la gouttière qui le jouxte. Puis, arrivés au pignon de 'l'immeuble suivant, nous remontons vers le ciel. Au sommet, nous devons alors suivre la corniche de cet immeuble qui s'enfonce dans la profondeur de l'espace. Et c'est là que le prodige se réalise : tandis que les trois premiers éléments, bien qu'ayant des orientations diverses, se situaient à l'intérieur d'un même plan, la corniche qui s'éloigne s'en vient rejoindre, en une boucle absurde, le montant vertical du chien assis placé au premier plan. C'est donc à cet endroit précis que doit se trouver la faille de la construction mentale impossible que nous avons imaginée. À la manière de certaines constructions de la Tripoutre (voir celle à la manière de Bruno Ernst), les constructions de Quadripoutre révèlent cette faille dès que nous changeons de point de vue.
 

"Quadripoutre du pignon", croquis montrant la figure ネ contact impossible dans le rホel.

 

Il faudrait poursuivre notre chemin de quelques pas, pour constater que le pignon poursuit sa trajectoire bien au-delà du chien assis et que seule une coïncidence de surfaces a pu, un instant, laisser croire à leur illusoire contiguïté.

 

 

 

SUITE

 

J'aime les obliques qui ne savent pas où elles vont, ces lignes dont on ne sait ce qu'elle relient. Ainsi, en cette image, la pente gauche de la façade du bâtiment central pourrait être classée avec les superpositions équivoques en ce que son orientation peut donner lieu à deux interprétations contraires. Cette ligne de pente de la toiture est bien évidemment située dans un plan frontal. Mais, en raison de la coïncidence plastique qui fait que son sommet, la pointe de la façade, semble entrer en contact avec l'arrière du pignon de l'immeuble situé à sa gauche, un doute est permis. D'ailleurs, si vous masquez de la main la partie située en dessous de la diagonale de la photo, vous devrez admettre qu'en l'absence de contexte le doute grandit.
Pourtant, malgré l'équivoque l'orientation, j'aurais tendance à classer cette ambiguïté dans la catégorie des contacts ambigus. Nous avons déjà noté que la deuxième interprétation reposait sur le fait que l'extrémité supérieure de cette oblique semblait entrer en contact avec la verticale du pignon. De fait, cette contiguïté plastique et pourtant illusoire est bien à l'origine de notre possible erreur d'appréciation : le changement d'orientation n'étant qu'une de ses conséquences. Pire, à poursuivre notre parcours visuel en longeant les cotés du pignon pour revenir à la base de l'oblique, nous obtenons une Quadripoutre.

 

"Oblique de Belleville,1", photo ambiguë.

 

Qu'une même figure associe deux principes plastiques de l'ambigu n'est pas nouveau. De nombreuses photos présentées en cette rubrique associent le contact et l'alignement équivoques. L'association du contact et de la superposition équivoques est plus rare, pourtant, mais sa raison d'être s'explique assez facilement. Nous avons là une Tripoutre dite ouverte en ce que l'un des quatre contacts censés fermer la figure est illusoire. Lorsque nous optons pour la supposée fermeture, la pente du toit s'éloigne de nous et lorsque nous revenons à la réalité cette même ligne nous fait face. Ainsi, selon le choix que nous faisons, nous avons contact ou séparation des éléments en même temps qu'orientation fuyante ou frontale de la ligne équivoque.

 

Oblique de Belleville, 2.

 

 

 

SUITE ET FIN

Maintenant c'est à vous de travailler. Votre tâche consistera à trouver la Quadripoutre qui se cache en cette image.

 

"Quadripoutre ネ cheminホe", figure ネ contact impossible dans le rホel.

 

 

 

RETOUR AU SOMMAIRE

RETOUR À L'ACCUEIL

precedent suivant