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FIN DES AMBIGUÏTÉS SÉMANTIQUESINCONCEVABLES. L'arbre à l'ombre interrompue est impossible. Ou plutôt, affirmer sans risque et sans crainte que l'ombre coupée de cet arbre ne peut censément advenir. Il nous faut donc trouver la raison logique qui veut que cette apparition advienne en dépit de l'impossibilité physique de sa présence ici-bas. Mais quelle serait donc la catégorie de cette impossibilité ? Avec cette photo, nous ne sommes pas loin du Triangle de Kanizsa, qui impose à la vue une forme absente que notre système perceptif imagine à partir de contours fictifs. Ici, à la manière du Triangle, nous ne pouvons nous empêcher de prolonger les ombres manquantes pour revenir à un réel acceptable, une organisation plus stable de l'image perçue.
D'un autre coté, nous nous éloignons de l'impossible de l'image pour approcher celui du langage. Car tout étant réel et donc possible dans le monde, seule l'interprétation que nous en faisons peut parfois prêter le flanc à l'impossible. En imaginant l'ombre d'un arbre coupé en deux et pourtant debout, nous entrons dans le domaine de l'irréel, du fantastique et de la science fiction. Cette image sans référent connu et acceptable est à considérer, d'après la Classification des ambiguïtés et impossibilités du langage, comme une impossibilité du fond par alignement incohérent. D'une part, nous avons bien, en raison de leur discontinuité, un alignement incohérent des branches de l'arbre. D'autre part, cet arbre, en ce qu'il est inconnu du monde, met en cause l'espace référentiel de la langue : son fond, qui bien qu'étant toujours absent, est indispensable au texte.
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