Coin de verdure, Vincennes, 2001.
"Coin de verdure", verdure à angle droit.
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PLANSITE-------SITEMAP----

 

DÉBUT DES AMBIGUÏTÉS SÉMANTIQUES INÉNARRABLES.

Parfois dans la grande ville bitumée, vous tombez en arrêt sur un petit coin de verdure : une place avec deux ou trois arbres chétifs, un square aux bancs souillés de chiures de pigeon francilien, un parterre de fleurs sous assistance respiratoire entre deux voies de circulation. Parfois aussi, mais beaucoup plus rarement, vous pouvez tomber sur un véritable "coin de verdure". Quelque chose que votre imaginaire citadin n'aurait pu envisager en dépit de votre connaissance de la langue qui appelle un chat : un chat et un coin : un coin.
Cette photo montre comment la langue en arrive à s'inscrire dans le réel. Il est vrai que nous ne sommes plus ici dans l'ambiguïté des relations spatiales, sujet auquel ce site est censé s'astreindre, mais dans celle du langage. En ce sens, cette image poursuit l'activité bien connue de certains littérateurs (
Alphonse Allais), de comiques de scène (Raymond Devos), ou dessinateurs (Gelluck), qui consiste à prendre au pied de la lettre des expressions imagées de la langue française.
Mais ici, ce n'est pas tant l'image dessinée, pensée, verbalisée qui prend au pied de la lettre l'expression que l'expression qui s'applique à la lettre au réel. En cela, il y a bien de la distance et de l'espace dans la langue, car que ce soit la langue qui aille vers le texte (humoristes, littérature...), ou l'image qui s'applique textuellement à la langue (cette photo), la distance métaphorique est abolie.

 

ADDENDUM
Pour ceux que l'espace tridimensionnel de la langue intéresserait, un arrêt à la page consacrée à
L'espace du langage est conseillé.

 

 

 

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