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Vous êtes sur la passerelle Simone de Beauvoir, et avant que d'arriver là où il fait beau voir la Seine qui coule, lente et paresseuse, vers le pont Mirabeau, vous devez déjà enjamber l'égout pétaradant qui, nuit et jour, verse et déverse ses étrons motorisés de la ville capitale. Observant alors la chaussée, vous apercevez une première barrière formée de croisillons métalliques qui protège les piétons du flot ininterrompu de véhicules, tandis que la seconde barrière composée de barres verticales empêchera ces mêmes piétons de tomber sur le quai piétonnier de la Seine situé quelques mètres en contrebas.
Les ombres mettent généralement en évidence les creux et les pleins. Beaucoup d'images renversées tête-bêche (comme celle qui est présentée ci-dessous) montrent l'importance de la direction des ombres. Le principe est simple : supposant que la lumière, qu'elle soit naturelle ou artificielle vient du haut, nous acceptons sans rechigner que les ombres propres se situent en dessous des éléments qui les fondent. Ainsi, à appliquer cette règle, le renversement de certaines images veut que nous passions sans réfléchir du concave au convexe et du convexe au concave.
À l'évidence, le mécanisme décrit précédemment ne s'applique pas à la photo qui nous intéresse. Le fait est que nous sommes en présence d'ombres portées, qui, habituellement, se contentent de déformer les objets dont elles portent la trace au sol. Il se trouve pourtant que, par une explicable mais bien improbable coïncidence, cette photo a été prise à une heure de la journée et sous un angle de vision tel qu'ici les ombres imitent, dupliquent et reproduisent les objets. Tandis que l'heure de la journée attribue une longueur égale à l'ombre et à l'objet, l'angle de vision choisi induit la perception de leur perpendicularité que le retournement de l'image perpétue.
WEBOGRAPHIE http://blog-ilusionario.blogspot.com/2007/12/el-triunfo-de-las-sombras.html
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