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DES PHOTOS INCOMPRISES : La cheminée camouflée.
Cette première photographie montre une vue plongeante sur des toits, qui séparés par un mur, pourraient appartenir à deux maisons mitoyennes. Nous aurions là deux toitures séparées par un mur, tous éléments qui, bien qu'apparaissant verticaux dans l'image, sont connus pour suivre une trajectoire oblique dans le réel afin d'évacuer les eaux du ciel.
Seule une ombre penchée, en haut à droite, n'est pas sans intriguer. Mais cette ombre portée pourrait très bien provenir de l'endroit où le photographe perché mais perspicace a pris cette image.
Comme toute ambiguïté figée dans l'image peut être levée par un déplacement dans le réel, nous allons voir une seconde photographie, prise sous un autre angle, de cet endroit singulier du monde.
Les choses se précisent, mais les choses se compliquent.
Tout d'abord, le soi-disant mur mitoyen franchit bien le faîte du toit, mais ce franchissement n'est pas aussi limpide que nous pourrions l'attendre. La matière du mur a changé et une ombre, un creux ou une cavité apparait dès le franchissement. Pourtant tout cela peut très bien s'expliquer par le changement d'orientation de cette partie du muret par rapport au soleil.
De même, nous percevons maintenant l'ombre d'une cheminée, qui semble provenir du hors-champ arrière de l'image. Une maison plus haute couronnée d'une cheminée porterait son ombre sur ce toit là. Car, il est un fait que la ligne d'ombre du faîte de cette maison invisible reste rectiligne lorsqu'elle passe de la toiture au muret et du muret à la toiture.
Ainsi, ce premier déplacement n'est pas suffisant. Poursuivons alors notre voyage avec une troisième photographie.
Ici, tout s'éclaircit et nous voyons maintenant la cheminée qui se camouflait à nos regards. En premier lieu, le muret de séparation n'était pas un mur séparant deux maisons mais une cheminée qui se dresse à la verticale. Alors que le muret semblait suivre la pente de la toiture, le cheminée se dresse, quant à elle, à la verticale.
En second lieu, l'ombre portée ne provenait pas d'une cheminée située en arrière-plan, mais bien de la cheminée qui se prenait pour un muret.
En cela, nous avons là au moins deux coïncidences d'alignement : l'alignement parallèle de la cheminée qui semblait suivre la trajectoire des tuiles et l'alignement continu d'une ombre qui traçait une ligne apparemment continue sur la cheminée et la toiture.
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