Tomber, 42x29,7cm, encre et gouache,
"Tomber", bédé, page 1.
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PLANSITE-----SITEMAP----

 

 

"Tomber, bédé, page 2.

 

Voici encore une histoire très formelle, à la manière de Mabel ou de Muzic. Mais, ici à la différence de ces deux histoires, ce ne sont pas les mouvements de caméra qui prennent le pas sur la narration. Vous avez là deux récits. Le premier étant celui d'une femme qui se couche. Ce premier récit, "Elle se couche.", par son évidence et sa simplicité, en masque un second. Car une question, restée en suspens, doit être posée, la question du "Elle tombe". En effet, une femme qui se couche n'est pas destinée, sauf accident, à tomber. D'un autre coté, une métaphore ou un renvoi au plus vieux métier du monde ne semblent pas pouvoir s'appliquer à l'acte sexuel décrit. La coucherie n'ayant rien ici d'une chute, qu'elle soit réelle ou symbolique, nous devons donc trouver un autre actant pour cet acte.
Le second récit est purement formel : de la première à la dernière case, une ligne tombe. Partant de la presque verticale du coté gauche de la rue, vous arriverez, pas à pas, à l'horizontale du bord inférieur de la table.
C'est ainsi que, ne pouvant simultanément suivre les deux récits, vous avez à choisir une lecture. Les plus attachés à la narration, ceux qui aiment qu'on leur "raconte des histoires", choisiront la coucherie, tandis que d'autres, qui ne s'arrêtent pas à l'apparence des choses, ne retiendront qu'une chute graphique comme chute finale.

 

 

 

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