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Juillet 2013 Avec ce yogi accroupi sur une terrasse, nous rencontrons une nouvelle fois l'impossibilité qu'il y a d'accéder au monde des saints et des saddhus. Car si un prince converse avec cet être à l'évidence empli de spiritualité, comment pourrions-nous, nous, pauvres humains, accéder à cette terrasse ? Nous devrions emprunter cet escalier. Soit, mais quel bipède, normal et ordinaire, pourrait emprunter cette voie ?
Mais, à la différence de la miniature de Lucknow, cet escalier présente une deuxième alignement tout aussi incohérent. Nous avons là un alignement vertical du coté gauche des différentes marches et contremarches. Ainsi, tandis que la moitié droite de l'escalier esquisse une profondeur, il est vrai bien incertaine en raison de l'absence de la représentation du sommet des marches, la moitié gauche assume un aplatissement total de sa surface. En masquant la moitié droite, les marches semblent former un seul et même plan vertical divisé en trois bandes horizontales. De ce coté là, si nous percevons bien un volume en dépit d'une base totalement rectiligne, l'escalier devient une niche de chien, niche dont le coté serait formé de trois planches superposées en hauteur. Voilà ainsi, comment un alignement vertical en arrive à aplatir l'espace de la représentation. À la différence d'autres miniatures indiennes ou de quelques estampes japonaises qui avaient donné lieu à des croquis et dessins personnels, cette miniature, connue récemment, n'est pas à l'origine du dessin présenté ci-dessous.
Pourtant, ce pseudo escalier reprend, à sa manière, le principe de l'alignement vertical pour aplatir l'image. Alors que la moitié droite du dessin présente un escalier ordinaire, la moitié gauche renie cette profondeur. Pour cela, ce n'est pas tant l'alignement discontinu des arêtes des angles des trois blocs qui importe, que l'alignement continu de leurs arêtes arrières. Là, à la manière de la miniature indienne, une seule verticale suffit à détruire l'illusion de la profondeur. C'est ainsi que l'alignement équivoque, principe plastique utilisé par certaines illusions d'optique, en arrive à remettre en cause la profondeur illusoire des perspectives fuyantes ou parallèles.
ICONOGRAPHIE
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