Pyramide  ambiguë, Paris, 2008.
"Pagode", photo à superposition équivoque.
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PLANSITE-------SITEMAP----

 

Nous voici devant un volume surprenant. Certains verront là une pâtisserie dont les différents étages seraient garnis de chocolats, dragées ou macarons. D'autres imagineront la reconstitution informatique d'une pyramide à degrés datant de l'antiquité égyptienne. Tandis que les plus futés se diront que les différents éléments d'une construction, quelle qu'elle soit, ne peuvent que rarement s'élargir et prendre de l'ampleur au fur et à mesure de leur éloignement.
Ces derniers auront ici raison en ce que nous ne sommes pas en train de contempler un volume plein mais placés à l'intérieur d'un espace creux. Ainsi, plutôt que de contempler un bloc pyramidal d'un point de vue tout à la fois extérieur et supérieur, nous levons la tête pour admirer la toiture à degrés d'un espace fermé. Mais comment obtenir cette rectilignité pyramidale ? La photographie ayant été prise à l'avant-dernier étage du bâtiment, les deux bords supérieurs de la soi-disant pyramide représentent le sol, vu en contre-plongée et noyé dans l'ombre, du dernier niveau, tandis que les formes blanches et lumineuses qui longent les deux bords inférieurs sont les ouvertures qui éclairent le dernier niveau. Enfin, au centre de cette figure presque réversible, s'étagent les différents retraits intérieurs, inaccessibles au bipède, du toit de cette pseudo pagode.
Vous l'aurez compris, cette figure n'est pas aussi ambiguë que j'aurais voulu qu'elle le fût. Avec cette image, ce n'est pas tant la forme qui prête à équivoque que l'absence de repères (le fond noir) et la méconnaissance des détails qui la constituent (la nature des bandes traversant sa surface). Pire, comme nous l'avons déjà dit, cette forme n'est pas si réversible que cela, en ce que le passage du concave au convexe ne se fait pas aussi bien qu'en certaines figures connues. Cette situation s'explique par le fait que cette image est constituée de lignes divergentes alors que la plupart des figures réversibles connues (telles le
Dièdre de Mach, le Cube de Necker,...) utilisent les lignes parallèles et obliques de la perspective cavalière, qui, de par leur orientation à la surface du support plan, offrent le plus d'interprétations différentes quant à leur orientation possible et supposée dans un espace tridimensionnel. À ce sujet voir la Classification des ambiguïté de lignes.

 

RÉFÉRENCES

LIEU
Cité nationale de l'histoire de l'immigration
293 avenue Daumesnil, PARIS, XII ème
01-53-59-58-60
Métro : Porte dorée
http://www.histoire-immigration.fr

HISTORIQUE
http://www.histoire-immigration.fr/index.php?lg=fr&nav=177&flash=0
Historique du
Palais de la Porte Dorée sur le site du Musée de l'immigration.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Palais_de_la_Porte_Dor%C3%A9e
Historique du
Palais de la Porte Dorée sur Wikipédia.

DIVERS
http://www.flickr.com/photos/kweston/769636098/
Une des plus petites figures réversibles connues prise à l'état sauvage dans son milieu naturel

 

 

 

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