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ANALYSE : "Croquis A1 du tableau 33 "

Les figures A1 et A2 du tableau n° 33 rappellent étrangement les figures A1 et A2 du tableau n° 25, et il serait tentant de les regrouper, puisque toutes ces images comportent un alignement équivoque d’arêtes. Mais, d’un tableau à l’autre, ce dernier n’a pas les mêmes effets. Les superpositions équivoques du tableau 25 présentaient un alignement mineur, qui, malgré l’aplatissement qu’il induisait, laissait bien vite la place aux deux visions volumétriques prépondérantes : l’une du plein et l’autre du creux. En ces figures, l’alignement était un moyen permettant d’aboutir à la réversibilité. Avec les figures présentes, l’alignement sert d’autres fins, puisqu’il provoque un aplatissement durable des volumes. À l’instar de la Monopoutre aplatie, nous avons maintenant un conflit du plein et du plat : l’ébauche d’une boîte ouverte dont le fond s’aplatit de manière inexplicable. Nous obtenons ainsi de nouvelles figures impossibles-possibles : impossibles, car ces boites ne sont pas plates et pleines, possibles, car elles peuvent le devenir successivement. Alors que les figures réversibles ne connaissaient que le registre de la successivité du plat, du plein et du creux, ces nouvelles formes acceptent aussi la simultanéité, puisque l’acceptation concomitante du plat et du plein aboutit à une vision impossible. Pour toutes ces raisons, ces deux figures relèvent de l’alignement équivoque.

Mais, si le problème de l’attribution d’une catégorie est résolu, la question de l’importance de l’alignement reste posée. En quoi savons nous qu’un alignement est anecdotique ou primordial ? Car l’alignement est présent dans les deux figures du tableau n° 25, aussi bien que dans la plupart des contacts équivoques personnels des tableaux n° 27, 28 et 29. En certaines de ces figures, l’alignement pouvait même faire jeu égal avec le contact, puisqu’il supportait une des interprétations majeures de l’image. Pourtant, il était toujours possible de modifier le dessin de la figure de telle manière qu’elle persiste dans son ambiguïté après la perte de son alignement. Ainsi, à casser les lignes illusoirement continues des figures A1 et A2 du tableau n° 25, le renversement du creux au plein pourrait encore s’opérer, faisant perdurer la réversibilité. Une règle prend donc forme : si on peut supprimer les alignements d’une figure sans porter atteinte à son ambiguïté, cette figure ne relève pas de l’alignement équivoque. La suppression de l’alignement des arêtes des figures A1 et A2 du tableau n° 33 entraînant la perte de leur équivocité, ces deux figures sont à ranger avec les alignements ambigus. Mais, si la nature du conflit est maintenant assurée, nous devons encore en connaître les éléments. Un autre problème plus délicat reste à régler, qui consiste à savoir si nous avons là un conflit partiel des surfaces ou un conflit partiel de contours ?

Lorsque nous avons étudié le contact équivoque, nous avons vu que l’ambiguïté des figures pouvait tout autant reposer sur leurs contours que sur leurs surfaces, et cela dans leur totalité ou partiellement. L’alignement reproduit cette situation, puisque nous voyons que l’ensemble des surfaces et des contours des figures A1 et A2 ne sont pas concernés pas l’équivocité spatiale. Mais, le problème est qu’il nous est difficile de désigner l’élément plastique qui est atteint en ces images. On pourrait tout d’abord penser que seuls les contours alignés subissent l’équivoque. Malheureusement, les surfaces suivent le trajet de leurs contours. Ainsi, une première indécision nous guette, qui se redouble bientôt d’une deuxième. Car, une fois l’alignement des surfaces admis, devons-nous le considérer comme étant partiel ou total ? N’oublions pas que les côtés de la Monopoutre aplatie paraissaient frontaux à leur sommet et fuyants à leur base, en raison de la torsion que l’alignement des contours leur faisait subir. La version impossible des deux premières figures de ce tableau pouvant donner le même sentiment, nous allons essayer de résoudre ce dilemme en analysant les images suivantes.

 

 

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