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Déambulant devant l'architecture imaginée par Frank Gehry pour l'ancien centre culturel américain, devenue, après de multiples péripéties, Cinémathèque française, où sont présentées des rétrospectives consacrées à des réalisateurs américains, qui, pour la plupart d'entre eux, étaient originaires d'Europe, vous pourriez avoir d'autres surprises : des surprises perceptives. Car, alors que tout semble se toucher, se joindre, s'imbriquer dans cette vue en contre-plongée, ici rien n'est conjoint. Les trois pans de mur situés à gauche, aux arêtes formant un Y à leur supposé point de rencontre, sont distants, séparés, éloignés. Pourtant, même la modification du point de vue effectuée par la photo suivante (ci-dessous) n'arrive pas à remettre en cause cette illusoire contiguïté des parois. Le point de rencontre des arêtes des mêmes murs semble maintenant former une croix. Certaines incohérences commencent pourtant à poindre. Le bord vertical du bloc courbe (en bas à gauche) ne peut à l'évidence suivre l'angle formé par la glacis placé à la base du mur situé à sa droite. De même que la rectilignité de l'arête supérieure de ce dernier mur ne peut épouser la courbure angulaire du bloc qui le domine. Enfin, à observer la taille des pierres, nous pouvons facilement reconstituer l'échelonnement réel des ces trois plans. Tous les contacts que notre système perceptif s'évertue à nous proposer, en raison des fallacieuses contiguïtés de lignes et d'arêtes, s'avèrent illusoires dès que nous commençons à raisonner en terme de surfaces, de masses et de volumes. APARTÉ
NOTA BENE
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