Abside effrayée, lieu oublié, 1995.
"Visage roman", double-image architecturale.
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Cette abside romane au soleil couchant pourrait nous faire hurler d'effroi, hurler comme le visage d'ombre et de lumière que son architecture compose. Tournés vers l'est en direction de la ville sainte, ses yeux aux arcatures effrayées et sa baie hurlante ne semblent guère goûter le spectacle offert. Au point que certains mauvais larrons penseront voir ici, en ce lieu sacré, la gueule de l'enfer.
Mais, à revenir à nos préoccupations habituelles, nous n'avons somme toute là qu'une double-image, qui nous fait hésiter entre la vison d'une architecture et celle d'un visage. Nous ne sommes donc pas loin de
l'arcimboldesque si ce n'est que ce dernier procède par accumulation d'éléments disparates pour donner lieu à des visages et que cette accumulation relève du geste pictural. Ici, un seul et même élément architectural issu du réel suffit à produire ce que le peintre et sa peinture s'évertuaient à imaginer, produire et ressasser en des variations infinies.
Ce phénomène qui nous pousse à voir des visages un peu partout dans le monde environnant a un nom : la
paréidolie. Nous ne chercherons pas en cette page à parler de ce concept puisqu'un article y a été consacré plus loin sur le site : La reconnaissance des visages. Mais, si ce phénomène peut ici tout autant donner lieu à l'image d'un effroi architectural qu'à la vision d'une effrayante architecture, un artiste dont on ne parle plus assez, Jean-Michel Folon, avait, il y a déjà quelques années, utilisé le procédé des visages perçus dans les éléments du monde naturel ou artificiel pour en faire un livre de photographies.

 

BONUS

"Chateau du Schtroumpf", double-image architecturale.

Schtroumpf édenté, chateau breton.

 

 

 

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