THÉORIE |
"Le contact équivoque en 3 dessins et 3 photos" |
|||
|
|
|||
PRINCIPE PLASTIQUE n°2 : LE CONTACT AMBIGU Le contact équivoque est un autre principe plastique pouvant donner lieu à des ambiguïtés spatiales. Pour cela, deux plans, deux formes ou deux volumes, doivent rendre incertains la contiguïté de leurs contours ou de leurs surfaces. Nous ne savons plus si les éléments en présence sont conjoints ou distants.
A. LE CONTACT ÉQUIVOQUE DE SURFACES Le T utilise un contact ambigu de surfaces. Alors que la fuyante des bases échelonne les masses dans la profondeur, la contiguïté possible des volumes soulève, faute d'informations sur leur position au sol, le bloc horizontal dans la hauteur de l'espace.
De même, avec Saint Janvier, en l'absence de sol, une ambiguïté de contact semble réunir le globe du réverbère et l'oeil du saint. L'échelonnement des éléments en profondeur est remis en question : l'espace du réel paraît aplati.
B. LE CONTACT ÉQUIVOQUE DE CONTOURS La Chute utilise un contact équivoque de contours. Alors que les bases des blocs sont à une même distance sur une ligne commune, la chute en avant du bloc droit est entravée par la contiguïté apparente de son sommet avec l'arête du bloc vertical.
De même, l'Ombre du câble trace une contiguïté illusoire entre l'ombre portée d'un câble sur le bâtiment jaune et un câble réel longeant le bâtiment rose. Là encore, la réunion illusoire d'éléments distants aplatit la profondeur de l'image.
C. LA OU L'IMPOSSIBLE ÉVALUATION DE L'ESPACE. Les Files indiennes emploient un contact de contours, qui, cette fois, modifie l'orientation des plans. Tandis que la rangée inférieure de blocs fuit vers la droite, la rangée supérieure devrait s'éloigner vers la gauche. Mais, faute de représentation du sol, les contiguïtés possibles entre les deux rangées soulèvent les blocs supérieurs dans les airs pour leur donner la même direction que les blocs inférieurs.
Les Potelets blancs reprennent la même équivoque spatiale. En masquant le tiers inférieur de la photo, les boules blanches semblent entrer en contact avec la bande grise du mur et suivre sa direction. Nous avons là une équivoque de l'orientation des éléments dans l'espace. La modification de l'échelonnement des potelets n'étant que la conséquence de la remise en question de leur orientation.
Ainsi, à la différence de l'alignement ambigu, le contact équivoque modifie surtout l'échelonnement réel des formes dans l'espace. En reniant ou en modifiant les échelonnements, les contiguïtés illusoires donnent lieu à un aplatissement de l'espace de la représentation dessinée ou photographique.
ADDENDUM
|
||||
 |
|
|
|
|
