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Superpositions inversées retournables.



LES SUPERPOSITIONS INVERSÉES RETOURNABLES

Les faux contacts ne sont pas les seules figures impossibles qui peuvent redevenir possibles après retournement. En fait, il en est de même avec les superpositions inversées. Ainsi, toutes les figures de ce tableau, qui peuvent vous paraître comme étant des constructions impossibles, redeviendront possibles dès que vous aurez la bonne idée de placer votre écran la tête en bas.

L'explication est simple. Nous ne pouvons nous empêcher d'attribuer un sol à ces figures lorsqu'elles sont vues à l'endroit. Bien que nous n'ayons là ni ligne d'horizon, ni décor et pas la moindre ombre portée, la masse des volumes et la vision en plongée que nous avons sur eux, suffit à ce que nous imaginions un plan du sol totalement inexistant. En les retournant, nous obtenons un point de vue contraire en contre-plongée. Cette perception qui élimine l'hypothétique présence d'un sol, puisque ces volumes flottent au-dessus de nous, interdit l'éventualité de ce contact nécessaire à l'impossible.
En fait, nous avons là, comme avec le tableau n°14, des figures ambiguës d'un type particulier qui nous demandent de choisir entre une version possible et une autre impossible d'une même image. Lorsque nous faisons l'hypothèse du sol en même temps que celle du contact de la base de tous les éléments, ces figures sont impossibles. En revanche lorsque nous imaginons l'absence de sol, ou ne serait-ce que du contact au sol de toutes les masses, nous avons là des constructions réalisables, où certains éléments formant pivot soulèvent au-dessus du plan du sol ou d'un plan horizontal imaginaire les blocs qui leur sont attachés.

NOTA-BENE
De même que pour les faux contacts retournables, il est apparu en cours de travail que ces figures là ne relevaient pas de la superposition inversée mais de l'alignement ambigu. Vous constaterez en effet que certaines lignes imaginaires reliant les bases des blocs nous incitent à imaginer des échelonnements au sol incohérents. Ces lignes, pour la plupart des fuyantes, sont ambiguës en ce qu'elles peuvent tout autant suivre un trajet horizontal (dans l'hypothèse du sol), qu'un trajet oblique ascendant (en l'absence de contact au sol). C'est donc la direction indécise des fuyantes qui rend ces figures ambiguës. Cette alternative est matérialisée dans le croquis A4 : la même fuyante élève dans les airs les blocs de la rangée inférieure, tandis qu'elle échelonne sur un plan horizontal ceux de la rangée supérieure. Il suffirait pourtant de bien peu de choses pour obtenir une superposition inversée irréalisable : dessiner le sol et le contact au sol des bases, par l'intermédiaire des ombres portées. En cela et encore une fois, la frontière qui sépare l'ambigu de l'impossible tient souvent à bien peu de choses.

 

 

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