THÉORIE |
"L'alignement équivoque en 3 dessins et 3 photos" |
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PRINCIPE PLASTIQUE n°1 : L'ALIGNEMENT AMBIGU L'alignement équivoque est à l'origine d'ambiguïtés spatiales tant dans la représentation dessinée que photographique. Pour cela, il suffit que deux lignes, deux plans ou deux volumes semblent poursuivre une même trajectoire à la surface du papier, alors qu'ils prennent des directions différentes dans la réalité.
A. L'ALIGNEMENT DISCONTINU Les Poutres utilisent deux alignements contraires. L'alignement vertical situé à gauche étage les blocs dans la hauteur de l'espace (masquez la moitié droite de l'image), tandis que l'alignement fuyant de leur coté droit les échelonne dans la profondeur (masquez la moitié gauche).
Dans L'Escalier du petit-Palais, la ligne verticale dresse vers le ciel le tiers gauche de l'escalier, tandis que la bande rouge plissée marque l'échelonnement des marches en profondeur. Ainsi, tant dans le dessin que dans la photo, deux orientations s'opposent : l'une verticale, l'autre fuyante.
B. L'ALIGNEMENT CONTINU En alignant les panneaux deux par deux à leur sommet (masquez la moitié inférieure du dessin), le Paravent contredit les pliures de sa base (masquez la moitié supérieure). Ainsi, ce qui est convexe en bas devient plat et rectiligne en haut.
La Corniche de Tokyo établit un alignement continu entre la corniche du bâtiment gauche et l'ombre portée sur le bâtiment droit. Ici, nous ne retrouvons pas l'aplatissement de l'espace du "Paravent". Bien que l'ombre ne semble plus former un angle de 90° avec le bâtiment gauche, beaucoup la verront plutôt transpercer le bâtiment situé à droite.
C. L'ALIGNEMENT PARALLÈLE Le Trapèze aligne le sommet de trois volumes le long d'un même tracé. Cet alignement permet de redresser la forme centrale au niveau des blocs latéraux. Nous assistons, de nouveau, à un aplatissement de l'espace : la mise sur un même plan vertical de trois blocs possédant deux orientations différentes.
Les Cheminées coudées, qui semblent s'appuyer sur la corniche de l'immeuble, donnent le sentiment de suivre une trajectoire commune. Elles se dressent pourtant à la verticale vers le ciel. Ainsi, nous croyons que deux trajectoires parallèles à la surface du papier suivent une même orientation dans le réel. Ici, un plan commun et rectiligne, fuyant vers l'horizon, est préféré à l'orthogonalité des surfaces du réel.
ADDENDUM
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