MES FIGURES IMPOSSIBLES PAR SUPERPOSITION INVERSÉE

La superposition inversée est le deuxième moyen plastique d'obtenir des figures impossibles. Plutôt que d'opérer un contact incohérent entre des plans qui s'orientent dans trois directions antagoniques de l'espace, ce procédé se contente d'inverser l'échelonnement normal et logique de plans qui peuvent bien se diriger dans la même direction. Ainsi nous passons du conflit spatial des orientations du faux contact au conflit spatial des recouvrements de la superposition inversée. Pourtant dans les deux cas les règles logiques de l'échelonnement réciproque des éléments en présence sont remises en cause.

Le tableau n° 12 recense toutes les superpositions inversées que j’ai pu produire. À prendre la figure A1, nous comprenons après réflexion que le coin inférieur de la bande supérieure gauche devrait être recouvert par le coin supérieur de la bande inférieure gauche. Cette inversion du recouvrement normal de la superposition conduit à une impossibilité : la moitié gauche de la figure semble être vue en contre-plongée, tandis que la droite est perçue en plongée. Il suffirait de renverser ce faux recouvrement pour revenir à une figure normale et possible.
Mais une autre différence avec le faux contact est encore à noter. un nouveau découpage oppose maintenant les figures uniques aux figures multiples. Alors que le faux contact réclame une forme, qui bien que constituée de plusieurs éléments, apparaît comme unique en raison de sa fermeture, la superposition autorise la présence d'éléments disjoints ou de formes ouvertes. Ainsi, à la manière de la Croix de Saint-André (voir ci-dessous), les figures de la deuxième et troisième rangée articulent plusieurs éléments distincts et repérables. Nous arrivons ainsi à obtenir des figures ouvertes, alors que le faux contact, pour accéder à l'impossible, réclamait la fermeture et la continuité de ses parties.
 

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