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ANALYSE : "Croquis C1 du tableau 38 "

Avec les Diamants, nous arrivons aux Lévitations les plus pures. Le premier Diamant (fig. C1) utilise exclusivement des alignements parallèles, qui se poursuivent presque jusqu’à se refermer sur eux-mêmes. Ainsi, hormis son sommet, toutes les lignes du contour du diamant central sont parallèles à une ligne de la gangue qui le contient. Mais, alors que certaines lignes sont de véritables parallèles, d’autres ne suivent qu’un parallélisme illusoire. Nous savons par exemple que le côté inférieur gauche du cube est une fuyante qui s’éloigne, alors que la ligne oblique de sa gangue nous fait face. Pourtant, à la manière du Trapèze, qui reniait sa profondeur grâce au parallélisme illusoire de directions divergentes, les fuyantes du cube sont attirées au premier plan par les obliques de la forme enveloppante. Ce faisant, les fuyantes expriment encore la masse du volume, sans arriver à rendre la profondeur de l’espace. Nous préférons en effet voir léviter le cube au centre du volume principal, plutôt que de l’éloigner en le posant au sol, ou sur un plan horizontal fictif. Ainsi, l’aplatissement triomphe de l’approfondissement. Toutes les figures de ce tableau ayant fait un choix identique, l’aplatissement de l’espace apparaît comme une caractéristique des Lévitations, et, puisque le Diamant en accentue les effets, cette figure devrait nous permettre de trouver les faits plastiques qui sont à l’origine de cette situation.

En premier lieu, la base et les côtés du cube sont totalement soumis à l’action de l’alignement. Jusqu’ici, la discontinuité des alignements laissait toujours une ouverture aux bases ou aux côtés. La figure B1 offrait par exemple une échappatoire entre ses deux volumes inférieurs. Cet enchâssement du cube permet d’expliquer la force de la lévitation. Pourtant, malgré un enchâssement au sol, les figures C2 et C3 du tableau n° 34 éloignaient leur cube de manière impossible, au lieu de les aligner avec la forme enveloppante. Comment expliquer cet écart ? Le Diamant n’est à peu de choses près que le retournement des deux Arches citées. Cette modification de la vision lors du retournement d’une figure nous fait souvenir des figures retournables du tableau n°14. En redevenant possibles lorsqu’elles étaient retournées, ces figures impossibles nous avaient fait comprendre la différence qui sépare les mécanismes de la représentation spatiale du ciel et de la terre. Dans le ciel, faute de plan horizontal pour fixer une hauteur commune aux éléments, nous admettons que des sommets inégaux n’aient pas la même taille, alors qu’au sol, ces mêmes différences de taille s’apparentent aussitôt à des diminutions dues à l’éloignement. Ainsi, lorsque nous retournons les deux premières Arches, nous acceptons l’alignement frontal des masses, au lieu de répéter l’échelonnement voulu par le sol, et le cube central vient s’enchâsser dans un volume complexe aux montants inégaux.

ADDENDUM
Vous pouvez consulter un article plus récent consacré aux
Lévitations de papier, et un autre qui s'intéresse aux Lévitations du réel.

 

 

 

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Cliquez sur ce lien pour découvrir la double page du carnet où figure ce croquis. En feuilletant le carnet vers l'avant ou vers l'arrière, vous pourrez découvrir des variantes, qui, en tant que variantes mineures, n'ont pas été intégrées aux tableaux de la classification, et n'ont donc pas donné lieu à analyse.

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