Villa de Francione, Vincennes, 2007.
Petit-Parc
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PLANSITE--------SITEMAP----

 

L'architecture religieuse n'est pas la seule à devoir subir les assauts des ombres portées. En cette avenue à deux voies qui donne sur le bois de Vincennes, à une certaine heure de la journée par un temps ensoleillé, vous pourriez assister au spectacle de cette illusion qui agrandit l'immense et dédalique villa mauresque construite par Francione en 1905. Là, une terrasse et sa balustrade de briques ajourées viennent porter leur ombre sur le mur et la balustrade d'une autre partie du bâtiment qui les borne. Ce parfait alignement de la balustrade de la terrasse et de la ligne supérieure de son ombre portée laisse tout autant croire à une continuité des surfaces (l'une de briques, l'autre d'ombre) qu'à une identité de leurs orientations. Alors même qu'il est patent que la terrasse s'éloigne de nous vers la droite, tandis que son ombre fuit vers la gauche.

 

Petit-Parc-Croquis-1
 

ADDENDUM
Vous n'êtes pas sans avoir remarqué en cette photo un autre alignement équivoque. L'angle saillant de la pièce agrandie semble poursuivre sa trajectoire dans le conduit vertical, qui, traversant le pignon de l'immeuble de briques, monte jusqu'au ciel. Nous retrouvons en ce détail, la fonction habituelle de l'alignement équivoque : aplatir l'espace et ici, en l'occurrence, son échelonnement. L'arête du mur de la villa se retrouve conjoint à cette conduite. Quant à savoir qui du conduit ou de l'arête rejoint l'autre, nous ne le saurons jamais. Mais cette photo est intéressante en ce qu'elle réunit en une seule image les deux fonctions de l'alignement. Celle que nous venons de nommer, la plus classique, qui consiste à aplatir l'espace (tracé jaune) et cette autre paradoxale qui consiste à l'agrandir lorsque ce même alignement est appliqué aux ombres portées (tracé rouge). À ce propos vous pouvez voir ou revoir le balcon de Marseille ou celui de la rue Elzévir. Pourtant rien n'est simple, puisque d'autres ombres portées aplatissent, elles-aussi, la représentation de l'espace : l'ombre du Plateau et le fil téléphonique. Qui croire et comment comprendre ?

 

Petit-Parc-Croquis-2

 

ADDENDUM À L'ADDENDUM
Nous n'en avons pas encore fini avec cette image. Non pas que les précédentes aient été plus simples, mais tout simplement parce que le webmestre en a décidé ainsi. Un autre alignement, moins évident et moins réussi, va nous permettre de reconstituer, en cette accumulation de saillants et de rentrants, une Quadripoutre à l'état naturel ! C'est que la verticale de l'ombre portée semble, quant à elle, prolonger son parcours dans l'arête de l'immeuble de briques qui lui est postérieur. Ainsi, à voir là deux verticales continues et parallèles (tracés jaunes), puis à accepter l'aplatissement d'espace imputable à ces deux alignements pour relier au final ces deux lignes imaginaires par le sommet de l'ombre portée à leur extrémité inférieure et le sommet du pignon à l'extrémité opposée (tracés rouges), nous obtenons une Quadripoutre. Car, ces deux verticales, fusent-elles distantes, ne peuvent être réunies par des liens obliques qui se dirigent dans deux directions diamétralement opposées.

 

petit-parc-croquis-3

 

NOTA BENE
Une autre
Quadripoutre à l'état de nature est présente sur le site. Pour la voir, empruntez le Pont de Clisson.

 

 

 

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