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PLAN ET PAGES
Un début d'orientation Vous y êtes, nous y sommes. De la latéralité du regard vers la gauche, la droite, le haut et et le bas. Des retournements des retournements du support à 90 et 180°. Des quatre directions des retournements du support à 360°. De l'obliquité de l'obliquité du support par rapport au spectateur. La fin de l'orientation c'est fini. Oui, déjà !
INTRODUCTION EN FORME D'INTRODUCTION
Les plus anciens d'entre vous ont depuis longtemps compris que la question qui nous préoccupe ici est celle de l'ambiguïté des relations spatiales : à savoir l'échelonnement et l'orientation des plans dans la profondeur de l'espace. Si l'ambiguïté spatiale du monde peut être intuitivement perçue dans le réel, jusque et y compris en ses représentations en trois dimensions, il ne faudrait pas pour autant oublier la réalité bidimensionnelle du support (la toile, le papier,...). Grand malheur est là, puisque, par cet oubli, nous perdons de nombreuses équivoques d'orientation.

Il est vrai que l'orientation était déjà présente, à coté de l'échelonnement, dans la : Classification toujours perfectible des figures impossibles et ambiguës. Ainsi, le Cube de Necker peut tout aussi bien être perçu en contre-plongée qu'en plongée. Et, tandis que dans le premier cas, il semble s'éloigner de nous par la gauche, dans le second, il s'en éloigne par la droite. Cette équivoque de l'orientation, bien que rendue complexe par la successivité des visions en plongée et contre-plongée, n'en reste pas moins des plus classiques en ce que notre regard suffit à créer l'ambivalence de l'image et que l'échelonnement des plans participe de l'artifice (la face avant dans l'une des visions devenant la face arrière dans l'autre). Mais en cette classification, la problématique de l'orientation se cantonnait au domaine très restreint des figures réversibles. Mais nous pouvons pousser plus avant, car avant d'être une représentation du monde tridimensionnel, l'image se contente souvent d'être ce qu'elle est "...une surface recouverte de couleurs, en un certain ordre assemblées". En cela, les relations spatiales peuvent tout autant marquer les différentes profondeurs d'une représentation tridimensionnelle (l'échelonnement des plans) que ses relations géométriques : les différentes latéralités du support ainsi que ses diverses orientations dans l'espace.
DES DIFFÉRENTES ORIENTATIONS ET DE LEURS MODALITÉS D'APPARITION
Définir le parcours visuel qui permet de voir les deux orientations possibles du Cube de Necker semble une tâche des plus ardues. Cette situation s'explique par le fait que nous sommes en face d'un volume qui associe l'équivoque d'échelonnement des plans à l'ambiguïté d'orientation des surfaces. Mais ici, confinés à la seule orientation, nous n'aurons pas à nous intéresser aux volumes et à leur échelonnement. En cela, nous aurons à rechercher l'équivoque spatiale à partir d'orientations simples, qui ne concernent pas tant la représentation tridimensionnelle du monde que son support matériel à deux dimensions : la simple et évidente surface de la feuille. Nous aurons donc à traiter de concepts fort difficiles : la gauche et la droite, le haut et le bas et la rose des vents de leur quatre directions associées. Cela serait donc des plus faciles. Malheureusement, le support, au-delà de la matérialité des quatre grandes directions classiques que nous lui imputons, peut être "utilisé" de diverses manières. C'est ainsi que nous aurons tout d'abord à parler du simple et évident balayage de la surface par le regard, pour continuer par l'orientation spatiale du support dans la réalité, orientation réelle qui peut tout aussi bien être modifiée par la main du regardeur que par sa déambulation, et constater enfin que l'emploi d'appareils en relation avec la vue peuvent, eux aussi, bouleverser l'orientation du tracé matériel de l'image. Ainsi, par l'entremise de ces procédés, nous allons retrouver l'obliquité. Mais, nous serons cette fois en présence d'une obliquité bien réelle, celle du support en lieu et place de l'obliquité des plans que le Cube de Necker se contente de représenter à la surface de l'écran.
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